Rencontre inattendue à New York . Manech

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Rencontre inattendue à New York

Midi sonne sur New York, il est l’heure pour tout le monde d’aller manger. Alors que je vois à travers la fenêtre du premier étage, la foule qui se grouille dans les rues pour y retrouver son foyer autour du déjeuner ou un simple restaurant entre collègues, moi je m’efforce de ranger la paperasse du cabaret. Factures, fiches de paie, recettes de la journée notées sur un bout de papier… Je n’en finissais plus, c’était ahurissant tout ce que j’avais pu laisser trainer depuis le mois dernier. Toujours à reporter ses choses ennuyantes de la vie, qui nous noue la gorge quand on s’aperçoit du bilan. Enfin… Pour l’instant, les calculs m’indiquaient des chiffres positifs… J’ai bien précisé pour l’instant ! On pouvait tomber de très hauts quand on s’aperçoit des factures à payer…

QUOII ?

Dis-je étonnée.

Je m’étais levée, bondissant de mon bureau en voyant la facture d’électricité à payer du mois dernier. 500$ !! Sans m’en rendre compte mes yeux s’étaient écarquillés, ma bouche s’était ouverte pour bafouiller quelques jurons entre mes lèvres. Qu’avait-il bien pu se passer pour qu’il nous sorte une aussi grosse facture ? Me reculant toujours, fuyant ce petit bout de papier comme la peste, je ne pouvais pas me permettre de payer une somme aussi faramineuse chaque mois. Il fallait trouver une solution et au plus tôt. Je fermai les yeux, posant mes mains sur mon front. Il fallait que je règle ce problème ! L’argent était la chose la plus importante pour elle, parfois. Pour le cabaret, elle ne pouvait pas se permettre de faire des écarts. Il fallait que chaque paiement soit justifié… Et là elle ne pouvait pas le justifier… Il fallait trouver de l’aide auprès d’une autre personne…Ma tête bouillait pour trouver cette solution, je réfléchissais à comment ne pas faire plonger le cabaret. Le téléphone ! Voilà une solution, il fallait que j’appelle la comptable pour trouver la faille avec elle. Je rouvris les yeux sur mon bureau, submergé de divers papiers. Il fallait absolument que tout soit terminé avant ce soir. Après cela, tous les problèmes seront de côté, la fête pourra commencer ce soir, comme convenu. Mais avant ça, la comptable. Je pris le téléphone entre mes mains et composa le numéro affiché sous mes yeux. Quelques mots sortirent de ma bouche avant d’être interrompu… Apparemment, elle n’était pas là pour le moment. Il était midi, bien évidemment qu’elle n’était pas là ! Qu’est ce que je pouvais faire ? Continuer à ranger les papiers ? Je ne pouvais pas continuer à trier et comptabiliser tout ça sans en avoir fini avec cette foutue facture. Je pris l’initiative de manger un bout dans le coin et de me reposer un moment avant de replonger ma tête dedans. J’enfilai mon long manteau et pris mon sac à main avant de sortir de la pièce, puis descendit les escaliers pour lancer à l’un des employés du cabaret :

John, dites à Cassidy ou à tous ceux qui me demandent que je reviens dans quelques temps…

Et sans attendre une réponse en retour, je fermis la porte derrière moi. Il n’avait pas besoin que je me justifie sur le pourquoi de mon départ après tout. Il n’était qu’un simple employé, et non pas ma sœur, ni même mon ami, même si elle montrait pour tous ses employés une certaine sympathie, et une légère affection. Enfin passons ! Une fois sortie, je m’arrêtai un moment observant ce paysage que nous offrait la ville de New York. Tout était blanc, des flocons se posaient délicatement sur le sol. Tout paraissait doux et paisible mais ce froid placardant nous gelait. Il fallait à tout prix trouver un endroit ou une boisson chaude pour me revigorer de tout ça. Au bout de la rue, j’aperçus un petit café, bien pratique pour tous les pressés de la vie, pour tous ceux qui ne veulent s’assoir seule sur la chaise d’un café mais prendre l’air comme moi. Je me précipitai alors vers ce café et commanda un croissant et un grand café. Espérons que je tienne la journée avec ça. Je tendis l’argent, lui laissant le reste, puis m’aperçu de la belle vue sur Central Park, je m’y dirigeai. Quoi de mieux pour se vider la tête. Même la cohue faisait un bruit remarquablement bruyant, j’avais l’impression d’être seule dans ce parc… Il faisait froid, les gens cherchaient un peu de chaleur dans leurs maisons, dans un café ou un restaurant ou au bras de leur bien aimée. Mais moi, j’avais besoin de m’aérer longuement. Je posa alors mes lèvres sur la gobelet de café tout en m’installant sur l’un des ans à peine gelé et scrutai la vue imprenable de Central Park.

Hé dis jeune homme, il faudrait que tu penses à te trouver un toit, je vais pas pouvoir t'héberger toutes les nuits.

Manech était assis au pied du lit, en train de reboutonner sa chemise. Il leva les yeux vers la femme qui lui parlait. Tina Reeves, une très belle femme de 8 ans son ainée mais qui ne faisait même pas 3 de plus que lui. Il lui fit son regard charmeur que lui seul avait le secret et se leva pour aller à sa hauteur. Un sourire se forma doucement aux creux de ses lèvres tandis que son regard bleu perçant se plantait dans celui de Tina. Il n'avait pas besoin de prononcer un seul mot pour se faire comprendre, ni pour avoir ce qu'il voulait, Manech savait charmer les femmes. Dans l'histoire, même si elle le mettait dehors, Manech savait très bien qu'il n'était pas perdant. Il était jeune et beau, il n'avait jamais eu de mal à se trouver une compagnie et donc par la même occasion un toit, pour la nuit. Tina leva les yeux au ciel, tenant sa tasse de café dans la main droite et le journal du jour dans l'autre.

Bon d'accord, mais c'est bien parce que c'est l'hiver!

Manech se mordit la lèvre, tel un enfant auquel son chantage aurait marché. Ce qui était le cas. Il n'avait pas prononcé de mots mais c'était bel et bien du chantage, et comparé à Tina, il était bien un gamin.
Manech mit son manteau ainsi qu'une écharpe et descendit au rez de chaussé de la grande maison, un héritage de son défunt mari qui arrangeait bien le jeune homme.
A l'entrée, il y avait un meuble en bois massif. A force de venir ici, Manech connaissait toute les petites cachettes de la demeure. Il refit deux pas en arrière pour regarder en haut des escaliers. Tina Reeves était sous la douche. Manech se redirigea vers le meuble et ouvrit le premier tiroir dans lequel se trouvait un double fond. Sous se double fond était caché une petite boite en fer, Manech l'ouvrit et en prit deux billets de 20$. Elle était tellement riche qu'elle ne s'en apercevrait même pas.

Manech ne prit pas ses feuilles de croquis aujourd'hui, il laissait ses affaires là de toute façon, il pourrait toujours venir les chercher si l'inspiration venait à lui.
Il glissa les billets dans la poche de sa veste et sorti à l'extérieur. Il faisait froid mais l'air était tellement agréable à respirer.
Manech aira toute la matinée dans les rues de NewYork sans aucun but précis. Il s'arrêta sur les coups des midis dans un restaurant pas très chic mais du moment qu'il mangeait ca lui allait très bien. Surtout qu'avec 40$, il ne serait pas allé loin dans un resto classe.
En ressortant, Manech coupa par Central Park. Cet endroit était si peuplé et si fleurie en été qu'il était dur de se dire qu'il s'agissait du même parc les autres saisons, notamment et surtout en hiver.

Manech se tenait les mains en se les frottants entre elles devant la bouche afin de se réchauffer un peu. Ses pommettes ainsi que le bout de son nez recommençaient à devenir rouge, le climat changeait complètement de l'intérieur du restaurant...
Il regarda un peu partout, des fois qu'il croise de jolie demoiselle. Non les filles n'étaient pas que ce qui préoccupait ses pensées mais disons que s'il pouvait changer d'endroit où dormir pour quelques soirs ce ne serait pas de refus. Surtout pour une femme plus jeune, les femmes mûrs commençaient à le lasser un peu. C'est alors qu'il aperçu sa cousine Missy assise sur un banc, seule. Son sourire réapparu sur son visage rosi par le froid, Manech mit les mains dans les poches de son manteau et s'empressa de rejoindre Missy. Ca faisait du bien de croiser des têtes connus dans ces journées où vous n'avez strictement rien à faire.
Il s'arrêta devant elle, un sourire charmeur sur les lèvres. Il ne la draguait pas, ne vous en faites pas, c'était juste une habitude chez lui, il se sentait obligeait de sourire de cette façon. Et puis, ca le rendait bien plus beau...

Hey Milady, A cette heure-ci tu devrais être en charmante compagnie dans un restaurent luxueux. pas au milieu de ce parc avec pour seul compagnie un café. Qu'est-ce que tu fais là?

Il lui sourit gentiment puis s'assit enfin à coté d'elle.

Désolé j'avais pas vu que tu avais crée le sujet.